Connerré Ligne grande vitesse : opération coup de poing de la SNCF

Samedi 31 janvier et dimanche 1er février, le groupe SNCF Réseau programme une opération coup-de-poing à Connerré, d'une envergure impressionnante.

Un chantier impressionnant par son envergure. Samedi 31 janvier et dimanche 1er février, le groupe SNCF Réseau a programmé une opération coup-de-poing à Connerré *.

Trente heures sans interruption

L’objectif : la mise en place de deux appareils de voie (aiguillages) pour la jonction de la ligne à grande vitesse (LGV) pour les TGV. Pendant trente heures sans interruption, pas moins d’une centaine de personnes de SNCF Réseau et des entreprises ont été mobilisées. Un travail titanesque pour « des chantiers de construction au caractère exceptionnel », souligne Stéphane Le Prince, directeur régional pour les régions Bretagne et Pays de la Loire.
Ce chantier à Connerré s’inscrit, plus globalement, dans celui de la ligne à grande vitesse (voir article ci-dessous) entrepris par le groupe SNCF Réseau. En tout, il est question de huit jonctions de la LGV aux lignes déjà existantes. « Nous voulons être plus performants et offrir de meilleurs services aux usagers des trains du quotidien. C’est un énorme défi à relever avec des enjeux forts ».

200 tonnes d’aiguillage

Face au maire de la ville, Christophe Chaudun, Patrice Leweurs, directeur du projet de la LGV, s’est montré loquace quant aux contours de l’opération. « Il s’agit donc ici d’une jonction à double voie, permettant aux trains de voyageurs à grande vitesse Paris-Rennes ou Paris-Nantes, sans arrêt au Mans, de poursuivre sur la LGV Bretagne – Pays de la Loire, au niveau de Connerré, à une vitesse de 320 km/h sans aucun ralentissement ».
Les aiguillages posés par la centaine de personnes présentent des dimensions sans équivoque : plus de 200 mètres de long et près de 200 tonnes.

Premiers essais en 2016

« Ils ont été posés fin janvier 2015 au cours de deux week-ends, celui-ci et celui du 23 et 25 janvier, avec interruption totale des circulations ferroviaires jusqu’au dimanche à 4 h 30.. Un troisième week-end (7 et 8 février) permettra d’effectuer des travaux complémentaires de finition ».
En plus des aiguillages, pour un coût total de 50 millions d’euros, les travaux portent aussi sur l’adaptation des équipements de traction électrique, la mise en place de la signalisation ferroviaire, la réalisation d’un nouveau poste d’aiguillage (passerelle la LGV Atlantique existante et la LGV Bretagne – Pays de la Loire), l’exécution de terrassement en déblais et la construction de dispositifs de protection acoustique pour les riverains. Les fondations des murs ont débuté.
« Nous souhaitons faire les premiers essais dynamiques sur la LGV Bretagne – Pays de la Loire d’ici octobre 2016 », explique Patrice Leweurs.