Des travaux doivent encore être réalisés pour que le train circule jusqu’aux étangs de Moutiers

Prévue au semestre dernier, l’ouverture de la voie ferrée jusqu’aux étangs de Moutiers a été reportée. Les gestionnaires du train touristique doivent encore réaliser quelques travaux.
Les passagers devront encore patienter avant de voir les étangs de Moutiers. Annoncé pour l'an dernier, le premier train qui devait circuler au-delà de La Bâtisse n'a toujours pas pointé le bout de son nez. Pourtant, de vastes travaux de réhabilitation avaient été engagés depuis deux ans sur les 2,2 km qui séparent les deux sites. Mais il reste encore quelques points à revoir pour que l'Association des autorails touristiques de l'Yonne (AATY), locataire du chemin de fer à partir de Villiers-Saint-Benoît, obtienne la précieuse autorisation de circuler du Bureau de contrôle des remontées mécaniques.

« Il n'est pas question d'avoir le moindre accident »
« Il nous demande de faire des travaux supplémentaires, mais ça va dans le bon sens car ils veulent plus de sécurité. C'est légitime. On accueille le public, donc il n'est pas question d'avoir le moindre accident. On est obligé de prendre des précautions », consent Vincent Dufour, maire de Ronchères et président du Syndicat à vocation unique (Sivu), propriétaire de la voie ferrée. Selon l'élu, la ligne de Moutiers - La Bâtisse aux étangs devrait être opérationnelle avant l'été.

En attendant, les bénévoles de l'association du train touristique devront répondre aux exigences de l'administration. « Il faut installer une rambarde sur le quai de l'étang, reprendre l'effondrement dû au passage des pêcheurs le long de la voie et fixer les platelages du pont du Cobaty », liste Vincent Dufour.

Dans un second temps, le président du Sivu aimerait faire circuler le train jusqu'à Saint-Fargeau et pourquoi pas, un jour, investir dans une locomotive à vapeur. Seulement les finances manquent. Rien que l'an dernier, la structure a dépensé environ 100.000 € en travaux d'entretien. « Nous sommes heureux d'avoir maintenu une circulation, mais l'entretien est déjà colossal. J'ai l'impression d'être propriétaire d'un château qui tombe en ruines depuis que je suis président du Sivu », assure Vincent Dufour.

L'élu regrette d'ailleurs que peu de communes adhèrent au syndicat. Actuellement, elles sont douze et participent à hauteur de 3 € par habitants et par an. « Si nous étions plus nombreux, nous pourrions payer moins », insiste le président, qui voit en ce train un véritable atout pour le tourisme en Puisaye. « Je paye dans l'esprit du développement touristique, même si la voie ne passe pas près de ma commune », illustre le maire de Ronchères.

Elsa Mongheal
Source (L'Yonne.fr)